A propos
Les fleurs sont cueillies à la main par les femmes berbères, ce qui represénte un travail colossal.
Au Maroc, la culture du safran se fait à Taliouine, (village montagnard de l'Atlas, à 1200 m d'altitude, relié au reste du monde par le col du Tisintest.)
La vallée de l'Ourika l'accueille depuis peu mais avec bonheur. Ce petit crocus d'automne, dont les stigmates fournissent le Safran, a traversé les siècles grâce à ses vertus médicinales et à son pouvoir tinctorial. Les épices comme le Safran sont très rares pour cause que pour obtenir seulement 1 gramme il faut entre 160 et 200 fleurs. Il a une valeur économique en raison de ses pigments, essences et ses autres constituants. C’est l’une des épices les plus chères et c’est d’ailleurs pour cela qu’elle est souvent nommée l’Or Rouge.
Le Safran de Taliouine
Pourquoi Taliouine est elle la ville du Safran ?
La région de Taliouine a une chance par son climat et sa terre riche et spéciale (due à la cendre d'un ancien volcan qui c'est produit il y‘a des centaines de milliers d'années : le volcan de Siroua et qui a rendu la terre riche en sels minéraux par sa cendre volcanique). Plus un climat sec et une altitude entre 1100 m et 3304 m. Tout cela a joué un rôle important dans la nature et la qualité des plantes et des arbres qui poussent dans la région.
Un grand respect pour nos ancêtres qui ont préservés ce patrimoine végétal (le Safran et l‘Argan); aussi leur savoir faire de de l‘agriculture biologique en respectant la nature, en utilisant que les produits organiques (le fumier) comme fertilisant dans l‘agriculture avec aussi le respect du cycle des plantes.
L'impact économique du safran de Taliouine vu par l'ONU
Les produits alimentaires étiquetés en indiquant leur lieu d'origine apportent des avantages économiques et sociaux aux zones rurales et contribuent au développement rural.
Le nombre croissant de produits ayant une origine géographique spécifique et certifiée apportent de grands avantages économiques et sociaux aux zones rurales et peuvent favoriser le développement durable, selon une étude publiée par l'Organisation de l'agriculture des Nations unies.
Selon cette étude, intitulée «Renforcer les systèmes alimentaires via des indications géographiques», les produits alimentaires portant des labels de leurs origines géographiques, et qui ont des qualités spécifiques ou des réputations liées à leur lieu d'origine, représentent un commerce annuel de plus de 50 milliards de dollars dans le monde.
Le rapport, co-parrainé par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, indique que l'idée de commercialisation des produits locaux prend son essor dans les pays et les régions en développement.
Emmanuel Hidier, économiste principal au Centre d'investissement de la FAO, souligne que «les indications géographiques sont une approche des systèmes de production et de commercialisation des aliments qui place les considérations sociales, culturelles et environnementales au cœur de la chaîne de valeur».
Le rapport analyse l'impact économique de l'enregistrement de l'indication géographique dans neuf études de cas : le café colombien, le thé Darjeeling (Inde), le chou Futog (Serbie), le café Kona (Etats-Unis), le fromage Manchego (Espagne), le poivre de Penja (Cameroun), le safran de Taliouine (Maroc), le fromage de la Tête de Moine (Suisse) et le vin de Vale dos Vinhedos (Brésil).
Les gains découlant de l'étiquetage dépassent les seules finances, souligne le rapport. Il soutient que la pratique peut également stimuler le dialogue entre les secteurs public et privé, car les autorités sont souvent associées étroitement au processus d'enregistrement et de certification.